Con-te rendu mode d’emploi
Lecteur mon ami, tu ne m’en veux pas si je te tutoie ?
Je dis tu à tous ceux que j’aime, même si je ne les ai vus qu’une seule fois. Rappelle-toi, Barbara, ce n’est pas de moi : c’est de Prévert.
Alors, Barbara, Pierre, Paul, Robert ou Jacques, qui que tu sois, laisse-moi te préciser ceci : il n’y a évidemment jamais eu dans mes con-te rendus si bien nommés l’ombre du début du commencement de l’embryon d’une quelconque marque de mépris envers nos adversaires, ou envers qui que ce soit d’ailleurs, mais cela je n’ai pas besoin de te l’expliquer, tu l’avais compris. Tu peux donc être rassuré, toi qui t’es égaré sur ce site subversif : tu as autant de risque d’y trouver une vraie vacherie que dans un plat de lasagnes surgelé, c’est dire.
Mais puisque tu as besoin d’un mode d’emploi, le voici : mes pathétiques pitreries n’ont d’autres prétentions que de tenter de dépoussiérer un peu un genre compassé et convenu en essayant péniblement d’amuser la galerie avec des jeux de mots peu subtils et un ton décalé, le tout saupoudré de références littéraires, cinématographiques ou d’allusions à l’actualité. Je mélange le réel et la fiction, la grande histoire (le match Anand -Carlsen) avec la petite, le pastiche avec la parodie, le burlesque avec l’héroï-comique, l’humour noir avec le rire jaune. Bref : il convient de prendre mes bouffonneries au 2nd, 3ème, 4ème, voire 12ème degré les mois de Beaujolais.
L’humour consistant avant tout à rire de soi, conviens, lecteur mon ami, que je ne m’épargne guère. Et si je me peins sous les traits d’un capitaine vaguement dépressif, franchement gaffeur et complètement paranoïaque, le capitaine Patate, ce n’est que pour mieux te divertir. Car on peut jouer sérieusement aux échecs sans pour cela se prendre au sérieux. Mais il est vrai que les clowns n’ont pas bonne réputation de nos jours… triste époque.
Cela dit, lecteur mon ami, si mes petits écrits, au lieu de te faire sourire, t’ont un jour piqué les yeux ou le coeur, j’en suis profondément désolé et te présente mes plus plates excuses : tel n’était pas mon but. Gens una sumus.
Tirant les leçons du passé, et dans le souci louable de ne pas écorner davantage l’image des échecs en général et de la Lorraine en particulier, image que j’ai amplement contribué à dégrader depuis toutes ces années avec ma consternante petite chronique, je m’engage, lecteur mon ami :
1) À arrêter les plaisanteries « de terroir » douteuses et déplacées qui, bien qu’elles aient été faites 1000 fois avant moi et qu’on soit à l’heure de la mondialisation et du « village planétaire » (Mc Luhan), froissent manifestement quelques susceptibilités régionales.
2) À modifier ce pseudonyme vulgaire et ridicule dont je m’affuble depuis bientôt deux ans pour te faire rire à mes dépens. Dorénavant, cette chronique s’intitulera « une pomme de terre en NIV », ce qui fait tout de même plus sérieux, et même ancien régime. Disons que la particule rachètera peut-être la partie tête.
3) À ne jamais publier ici une de mes parties. En effet, quand je joue, les échecs en sortent rarement grandis.
Une dernière chose encore, si tu veux bien. En bas à gauche, tu trouveras ces mots inscrits dans un joli bleu turquoise : « laisser un commentaire ». Tu cliques dessus, un rectangle apparaît comme par magie, et avec ton clavier et tes petits doigts agiles, tu peux libérer ta bile et dire tout le mal que tu penses de mon petit article. Mais si par bonheur il t’a plu, tu as le droit de l’écrire aussi.
Bon. A présent que tu as tout compris, lecteur mon ami, laisse-moi te raconter le match.
Vandoeuvre 3 souffrit contre Seichamps. Mais on salue les débuts – victorieux ! – de Yannick !
13 réponses
Ah non ! C’est un peu court, jeune homme ! On pouvait dire… Oh ! Dieu ! Bien des choses en somme. En variant le ton, – par exemple, tenez : agressif…
Loin de son style ampoulé et amphigourique habituel, l’auteur a subtilement réussi, avec une économie de moyen et une dignité de ton rare, à nous faire éprouver l’âpreté de la lutte sans merci que se sont livrés ces 16 guerriers des 64 cases. Evitant la tentation de la grandiloquence et la facilité des métaphores diabolisantes, qui eussent pu être interprétées comme un éloge du satanisme, il a su rendre par la grâce de l’euphémisme un hommage pudique à la valeur de l’adversaire sans pour autant accabler son équipe. Un chef-d’oeuvre de concision et de sobriété, assurément !
Le rire est un souffle diabolique, qui déforme les linéaments du visage et fait ressembler l’homme au singe. Le rire tue la peur, et sans la peur il n’est pas de foi. Car sans la peur du diable, il n’y a plus besoin de Dieu. Le rire restera le divertissement des simples. Mais qu’adviendra-t-il si, à cause de ces articles scandaleux, l’homme cultivé déclarait tolérable que l’on rît de tout ? Pouvons-nous rire de Dieu ? Le monde retomberait dans le chaos.
Mais qu’est-ce que l’auteur a contre les lasagnes ?! C’est bon, les lasagnes !!! Si je le croise, le capitaine Patate va finir en purée !!!
Gloire au Capitaine Patate dont les compte rendus sont très très bien et très rigolos et qu’à Seichamps on les aime bien et puis il faudrait vraiment voir le mal partout pour en penser autre chose !!!
C’est le célèbre M. Patate qui a osé se plaindre du sobriquet dont tu t’étais affublé ? Ah non, ce sont ceux qui n’aiment pas les vitrines éclairées…… il ne faudrait pas qu’ils te fassent baisser rideau…… bonne continuation Stéphane ! !
La critique est facile. L’art est difficile. Donc merde au mécontent. Moi j aime bien et côntinu sinon je te pète les dents
Ouais! 🙂
Au fin fond de l’univers, à des années et des années lumière de la terre, veille celui que le gouvernement intersidéral, appelle quand il n’est plus capable de trouver une solution à ses problèmes… quand il ne reste plus aucun espoir… le Capitaine Patate.
Capitaine Patate tu n’es pas, de notre voie lactée, mais tu as traversé, Capitaine Patate, cent mille million d’années, pour sauver de ton bras, les gens de…
Oups… 🙁
On vient de me dire en régie qu’il y a méprise… avec le Capitaine Flam…
Je pense que cela est dû au fait que le Capitaine Patate enflamme les esprits.
Capitaine Patate, oui c’est bien à toi que je m’adresse.
Tu écris dans ton dernier article: »Vandoeuvre 3 souffrit contre Seichamps. »
Que veux tu dire par là?
Qu’il n’est pas plaisant de jouer contre Seichamps?
Les joueurs d’échecs de Seichamps seraient-ils des tortionnaires?
Attention Capitaine Patate.
« Entre deux mots, il faut choisir le moindre. » Paul Valéry
Mais surtout gardes la frite!!!
Et si tu publies un jour une nouvelle, je promets de l’acheter. 😉
p.s. ça le fait plus avec la musique, pour ceux qui connaissent…
RECORD ABSOLU sur le site hier lundi 15 décembre avec … 762 visiteurs uniques !! Bravo et Merci pour tes comptes-rendus tant attendus Captain Patate ! Le précédent record était de 527 visites le 11 décembre, et la moyenne quotidienne dépasse désormais les 400 🙂
Moi aussi, je remercie le capitaine Patate pour ses nombreux con-te rendus qui contribuent à mettre de la vie et de la joie à notre galaxie échiquéenne. En plus, des lettrés se joignent au débat comme le vénérable Jorge de Burgos et sa fameuse tirade sur le rire. Que demander de plus, si ce n’est que nos linéaments du visage se déforment encore plus.
malgré une équipe de rêve … Vandoeuvre 3 a échoué sniff!!! quel dommage !!!
il ne faut pas être perturbé
bonne chance pour la suite !!
Je remercie aussi le capitaine patate pour ses comptes rendus qui sont toujours un rayon de soleil dans mes lundis matins moroses pour aller en cours … Je suis même impatient de jouer contre Vandoeuvre en N4 juste pour lire le compte rendu du captain patate , alors continue ! (sa donnera de la culture à Aliaume et Béré en plus :p) . Pour les 762 vues du 15 décembre , ca n’a rien d’étonnant , c’était mon anniversaire ! 😉 . Aller , et il a raison JMV , on te pète tous les dents si t’arrête !! . Aller , rdv pour l’open de Noel , on en reparlera 🙂 . Salutations du fin fond de l’hiver Messin !